De 1951 à 1962

    • Tout au long des années 50 puis 60,
      le nombre de voyages à l’étranger s’accroît :

      • en Europe : Allemagne, Autriche, Belgique,
        Bulgarie, Espagne, Grande-Bretagne, Grèce,
        Italie, Luxembourg, Pays-Bas, Pologne,
        Roumanie, Suisse, Tchécoslovaquie, Yougoslavie;
      • en Asie : Inde, Japon, Liban, Turquie ;
      • en Afrique : Algérie, Egypte, Maroc ;
      • en Amérique : Etats-Unis, Mexique.

Il est invité pour présenter ses œuvres et très souvent les diriger, donner des conférences. Mais il dirige aussi la musique de ses aînés et celle de ses pairs. Ainsi, en Espagne, il donne la première audition madrilène de La Création du Monde de Darius Milhaud ; à Zagreb, il programme Jean Françaix, Darius Milhaud, Jean Rivier,… ; à Mexico, Henri Dutilleux, Albert Roussel.

  • 1951
    Musique de scène pour Antigone de Sophocle et orchestration de la musique de Lully pour Le Bourgeois gentilhomme lors de la reprise de la pièce à la Comédie-Française.Le Grand Prix musical de la Ville de Paris lui est décerné.

    Création à Strasbourg le 19 juin du Concerto pour piano par Lucette Descaves sous la direction d’André Jolivet, qui donne lieu à l’une des fameuses batailles de l’histoire de la musique au XXe siècle.

  • 1952
    Composition du Concerto pour harpe et orchestre de chambre et création le 12 octobre, au Festival de Donaueschingen, par Lily Laskine sous la direction de Hans Rosbaud.
  • 1953
    Premier microsillon (Ducretet-Thomson) récompensé, en 1954, par un Grand prix du disque : y sont gravés le Concerto pour piano, le Concertino pour trompette, l’Andante pour cordes.
  • 1954
    Orchestration des Amants magnifiques de Lully, musique de scène pour Prométhée enchaîné d’Eschyle adapté par Jean De Beer.
    Premier voyage en URSS : il accompagne la Comédie-Française et prend ses premiers contacts avec l’Union des compositeurs (Guillels, Katchaturian, Kabalewski, Mouradeli, Oistrakh,…)Création de la Première Symphonie à Haïfa. Les deux autres symphonies seront, elles aussi, créées à l’étranger, de même que de nombreuses autres œuvres, telles que le Concerto pour harpe en Allemagne en 1952, la Suite transocéane à Louisville (USA.) en 1955, épithalame à Venise en 1956, La Flèche du temps à Berne en 1973 et Pipeaubec à Hambourg en 1987.

    Composition du Concerto pour basson, orchestre à cordes, harpe et piano.
    Composition du Second concerto pour trompette.

  • 1955
    Parution du livre sur Beethoven aux Editions Richard-Masse.Deuxième microsillon paru chez Véga avec le Concerto pour ondes Martenot et le Concerto pour harpe.

    Centième représentation du ballet Guignol et Pandore à l’Opéra de Paris.

  • 1956
    Création le 20 mai, de La Vérité de Jeanne devant la maison de Jeanne d’Arc à Domrémy, cet oratorio est une commande de l’abbé Carl de Nys à l’occasion du cinquième centenaire du procès de réhabilitation de Jeanne d’Arc, est écrit sur des extraits du texte du procès.Composition de la Sérénade pour deux guitares créée par Ida Presti et Alexandre Lagoya à la salle Gaveau le 12 novembre.
  • 1957
    Membre fondateur du Comité National de la Musique, dont il sera vice-Président en 1970.Le n°33 de la revue Zodiaque lui est consacré.
  • 1958
    Création le 28 mars, à l’Opéra-Comique, du ballet Concerto sur le Concerto pour piano et orchestre avec une chorégraphie de George Skibine (décors et costumes d’André Delfau). Couronné par le Grand Prix de la critique lyrique et chorégraphique.
  • 1959
    Nommé conseiller technique auprès d’André Malraux à la Direction générale des Arts et Lettres du ministère de la Culture ; il occupe cette fonction jusqu’en 1962.Membre du jury du concours Marguerite Long – Jacques Thibaud.

    Premier voyage au Japon où il retrouve la musique japonaise traditionnelle.

    Création du Centre Français d’Humanisme Musical (CFHM) à Aix-en-Provence. Il l’anime pendant cinq années consécutives (jusqu’en 1963). Les sessions ont lieu en juillet, pendant la durée des Festivals d’Aix-en-Provence et d’Avignon. Chaque matin, il donne des cours de composition aux participants ; chaque fin d’après-midi, des conférences sont données par des personnalités des mondes musical et artistique telles : Alain Daniélou, Max Deutsch, Henri Dutilleux, Antoine Goléa, Maurice Jarre, Abraham Moles, Michel Philippot, Francis Poulenc, Georges Skibine, Jean Vilar, Iannis Xenakis, …

    Cette même année, il participe à l’Académie de musique de Saint-Jacques de Compostelle où il est de nouveau invité en 1966.

  • 1960
    Jean Vilar fait appel à André Jolivet pour la musique d’Antigone de Sophocle, pièce pour laquelle il avait déjà écrit une musique de scène en 1951 pour la Comédie-Française. La démarche résolument différente pour cette nouvelle Antigone s’inscrit dans ses recherches esthétiques amorcées avec la Suite delphique dix-sept ans plus tôt sur les musiques primitives ou antiques ; l’écriture du chœur porte la trace de références constantes aux modes mélodiques grecs et aux modes rythmiques.Création scénique le 8 avril, de Dolorès ou le Miracle de la femme laide à l’Opéra de Lyon.

    Premier voyage aux USA où il dirige ses œuvres.

  • 1961
    Création le 17 mars, à l’Opéra-Comique, du ballet Marines sur une chorégraphie de George Skibine sur le Second Concerto pour trompette (décors et costumes de Bernard Daydé).
  • 1962
    Création le 6 juin, de la Messe « Uxor tua » en l’église Saint-Séverin écrite à l’occasion du mariage de son fils aîné.Membre du jury du Prix de Rome, décerné par l’Institut des Beaux-arts.

    Il est élu le 26 octobre Président de l’Association des Concerts Lamoureux poste qu’il occupera jusqu’en 1968.

    Première audition, le 20 novembre du Premier Concerto pour violoncelle par André Navarra et l’Orchestre national sous la direction de Dimitri Chorafas.

    Il est appelé à siéger aux Commissions des IVème et Vème Plans ; rencontres avec François Bloch-Laîné et de nombreuses personnalités de la société civile.